mardi 8 septembre 2015

Questionnaire pour écrivant.e.s, 26 - Adèle, 56 ans

Quel âge as-tu ?
56 ans

As-tu déjà publié des textes (publié : donné des textes à lire à des inconnus via un éditeur, une revue, un site, un blog) ?
Sur un blog proposant des ateliers d’écriture, sur des sites de concours de nouvelles, dans un recueil d’atelier d’écriture. J’ai aussi soumis un roman à 5 éditeurs, qui l’ont refusé.

Les as-tu publiés sous ton nom ou sous pseudo ?
Sous des pseudos différents.

Si tu portes un pseudo peux-tu dire pourquoi et ce qu’il représente pour toi ?
Ils me servent à me cacher, je ne me reconnais pas (encore) en écrivain, à peine en écrivant.
Et des pseudos différents, car je ne sais pas encore quel auteur je veux être.

Combien de textes as-tu publiés ? (préciser : poésie, nouvelles, récits, articles, romans, etc. Ne donne pas le titre, seulement le nombre approximatif.)
Une douzaine, peut-être. Des nouvelles, des récits et un roman.

Quel genre de textes as-tu écrits sans jamais vouloir les faire lire ?
Des trucs trop perso.

Quel genre de texte aimerais-tu écrire et publier ?
Un roman, avec un style original. Avant tout, des personnages, des sentiments, des relations humaines, de la vraie vie, quoi ! Mais pas de la feel-good littérature, je déteste ce courant actuel.

Si tu n’as jamais publié, peux-tu expliquer pourquoi ?

Quand as-tu commencé à écrire ? À quel âge ?
J’ai toujours eu envie d’écrire, mais je ne l’ai réellement fait que depuis un an et demi.

Y a-t-il eu une raison précise, un facteur déclenchant ?
Un vrai choc. La découverte d’un blog qui m’a fait lâcher plein d’émotions que j’avais enfouies au fond de moi. J’ai eu instantanément envie-besoin d’écrire. Et de partager.

Qu’est-ce que tu écrivais au tout début ?
Des anecdotes de ma vie, celles qui avaient donné naissance à ces émotions.

Sur quoi écrivais-tu ? (Ta main, un cahier, du papier libre, un ordinateur… ?)
Premier jet sur un bout de feuille de papier, mis en forme sur l’ordinateur.

Est-ce que tu lisais beaucoup à cette époque ? Et quel genre de livres ?
Dès l’enfance, j’ai englouti les classiques de la littérature française, les romans de  science-fiction ou d’heroïc fantasy, les policiers, j’ai eu une période roman historique. Actuellement j’aime les « romans divers », contemporains ou pas. Il y a tant de livres que je n’ai pas lus !

Qu’est-ce que le fait d’écrire t’apportait à l’époque ?
Cela m’occupe ! Je me fais plaisir tout en améliorant mon estime de moi. Je n’en reviens pas d’avoir réussi à écrire un roman, même mauvais !

Est-ce que tu faisais lire ce que tu écrivais à tes proches ?
Quelle pensée folle ! Il me faudrait une audace inouïe, que je n’ai pas.

Si oui, comment est-ce que c’était perçu par ton entourage ?

Quel est le premier texte que tu aies considéré comme « achevé » ? (Ou dont tu te sois senti fier) ?
Un texte paru sur le web, une pure fantaisie écrite sur la plage, courte nouvelle poético-surréaliste. Il était question d’un ciel orange et de poissons qui dansent sur leurs petites jambes. Peut-être un abus de rosé ?

À l’époque où tu as commencé à écrire, qu’est-ce que c’était pour toi, un « écrivain » ?
Un être merveilleux, un magicien, capable de faire rêver, partager des émotions, susciter des envies. Quelqu’un capable de donner la vie, à des personnages et aux lecteurs.

T’es-tu jamais mis(e) à penser qu’écrire pouvait devenir ton métier ? Si oui, quand et pourquoi ? Sinon, pourquoi ?
A 19 ans, j’avais un difficile concours à passer, j’ai pensé que si je le ratais, je deviendrais écrivain. J’ai réussi.

Aujourd’hui, quel genre de texte écris-tu ?
J’ai commencé un deuxième roman.

Depuis que tu écris, quel genre de texte (ou d’activité d’écriture) t’a apporté le plus de satisfaction, de plaisir, de fierté ?
Tous. Du moment que je termine le texte. J’en abandonne parfois.

Depuis que tu écris, quelles ont été les principales frustrations que t’a values l’écriture ?
Quand je passe des heures à procrastiner sur le web, prétendument pour me documenter. Je m’en veux terriblement (en ce moment, par exemple)

Questions complémentaires posées par les répondant. e. s à ce questionnaire (tu es invité. e à ajouter la tienne)

Comment prends-tu les critiques, conseils et éventuelles modifications apportées par l’entourage qui a lu ton texte ? (Anonyme, 26 ans)
J’ai été contente des 2 lignes de commentaires qui accompagnaient le refus des éditions Héloïse d’Ormesson.

Comment te sens-tu quand tu écris ? L’écriture est-elle une souffrance ou une facilité ? (Didier Austry)
J’oscille entre une grande satisfaction des lignes écrites et le désespoir de ma médiocrité.

Que manque-t-il à ton écriture pour qu’elle devienne des livres imprimés ? (Lyjazz)
La magie des mots et une vraie histoire. Tout, quoi !

Quelle est ta contrainte préférée ? (Stern)
La régularité de l’effort.

Dans quel contexte écris-tu le mieux ? Et au contraire, dans quel contexte souffres-tu en écrivant ? (Bonnie Parcoeur)
Seule dans la maison. Mais peut-être n’est-ce qu’un faux prétexte à ne pas écrire plus.

Peut-on perdre le goût de l’écriture ? (Elise Marcende)
Bien sur, écrire m’est un effort qui engage toute ma personne

Que vois-tu dans ta bibliographie d’ici quinze ans ? (Jack Parker) 
Je ne me projette pas ainsi.

As-tu besoin de penser à quelqu’un (pas forcément toujours le/la même) lorsque tu écris ? (S., bientôt 47 ans) 
Désolée, mais je ne comprends pas cette question.

T’arrive-t-il de t’imaginer lauréat(e) d’un prestigieux prix littéraire ? (Daisy)
Non, j’adore rêver mais je suis aussi réaliste.

Si demain un éditeur vous proposait de publier l’un de vos écrits, ce serait lequel ?(Plume vive)
Actes Sud à cause de Laurent Gaudé, Alice Ferney, Paul Auster et Claudie Gallay.

Quel est le texte le plus difficile que tu as écrit ? (Jérôme Tournadre)
Un hommage pour des obsèques.

As-tu un site/blog où l’on peut te lire ou, à défaut, trouver les titres de tes textes publiés ? Si oui, donne son nom et indique par quel texte tu aimerais qu’un visiteur qui ne te connaît pas lise avant tout autre. Sinon, merci d’avoir partagé.
Oui, mais non, je me suis beaucoup dévoilée ici, cela ne m’a été possible que par l’anonymat.
J’adore fréquenter ces blogs d’écrivains, tout en étant stupéfaite par leur impudeur. Connaitre les auteurs me semble parfois détourner le lecteur de l’essentiel : le livre !

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