vendredi 7 août 2015

Questionnaire pour écrivant.e.s, 22 - Daisy, âge non précisé


As-tu déjà publié des textes (publié : donné des textes à lire à des inconnus via un éditeur, une revue, un site, un blog) ? Oui, dans une autre vie, j’ai publié de nombreuses recensions et critiques littéraires dans des revues culturelles

Les as-tu publiés sous ton nom ou sous pseudo ? Sous mon nom

Si tu portes un pseudo peux-tu dire pourquoi et ce qu’il représente pour toi ? Je n’ai pas de pseudo

Combien de textes as-tu publiés ? (préciser : poésie, nouvelles, récits, articles, romans, etc. Ne donne pas le titre,  seulement le nombre approximatif.) Une centaine de recensions littéraires environ et une dizaine d’articles universitaires

Quel genre de textes as-tu écrits sans jamais vouloir les faire lire ? Je tiens un journal depuis de nombreuses années. J’y consigne mes états d’âme, mes angoisses, mes petits bonheurs au quotidien. Ces carnets ne sont pas destinés à être lus.

Quel genre de texte aimerais-tu écrire et publier ? J’aimerais publier un recueil de nouvelles, un roman aussi.

Si tu n’as jamais publié, peux-tu expliquer pourquoi ? Je n’ai jamais proposé mes textes littéraires à un éditeur, je n’ai jamais osé.

Quand as-tu commencé à écrire ? À quel âge ? Mes carnets personnels vers trente ans. Et de la fiction depuis un an seulement.

Y a-t-il eu une raison précise, un facteur déclenchant ? J’ai constaté en relisant mes journaux que le désir d’écrire était omniprésent dans mes préoccupations intimes tout comme la peur de me lancer. Puis je me suis inscrite à un atelier d’écriture ce qui m’a permis de « débloquer » vraiment.

Qu’est-ce que tu écrivais au tout début ? De courtes nouvelles mettant presque toujours en scène des personnages un peu déjantés, gentiment fous disons.

Sur quoi écrivais-tu ? (Ta main, un cahier, du papier libre, un ordinateur… ?) Dans un beau cahier que je choisis toujours avec soin puis je recopie tout en Word dans l’ordi avec de multiples sauvegardes.

Est-ce que tu lisais beaucoup à cette époque ? Et quel genre de livres ? Je lis sans arrêt. Des romans contemporains. J’aime Henry Bauchau, Charles Juliet, Virginia Woolf. J’admire Flaubert, sa correspondance en particulier dans laquelle j’ai puisé de belles réflexions sur le « métier » d’écrivain.

Qu’est-ce que le fait d’écrire t’apportait à l’époque ? Quand j’ai commencé à écrire vraiment, je me suis sentie enfin exister, ren (être) pour employer le jeu de mots bien connu. Souffler. Respirer. Vivre enfin.

Est-ce que tu faisais lire ce que tu écrivais à tes proches ? Oui à ma famille essentiellement et dans le cadre des ateliers d’écriture nous lisons les textes les uns des autres.

Si oui, comment est-ce que c’était perçu par ton entourage ? On me dit que j’ai du talent mais que mes textes sont parfois trop courts, finissent trop abruptement. En outre mes textes font rire souvent à cause du côté « déjanté » dont je parlais plus haut.

Quel est le premier texte que tu aies considéré comme « achevé » ? (Ou dont tu te sois senti fier) ? À partir d’une proposition d’écriture sur les rêves de célébrité, j’ai produit un texte en imaginant un rêve qu’aurait pu faire Simone de Beauvoir. J’aime ce texte qui a surpris et amusé mes ami(e) s de l’atelier.

À l’époque où tu as commencé à écrire, qu’est-ce que c’était pour toi, un « écrivain » ? Un(e) écrivain(e) était quelqu’un de discipliné, de sérieux, de motivé, une force de la nature que rien ne pouvait écarter de ses projets d’écriture

T’es-tu jamais mis(e) à penser qu’écrire pouvait devenir ton métier ? Si oui, quand et pourquoi ? Sinon, pourquoi ? Plus récemment je me suis mise à penser que sans en faire un « métier », je pouvais accorder plus de temps à l’écriture quitte à travailler moins et donc à gagner moins d’argent

Aujourd’hui, quel genre de texte écris-tu ? Je me suis lancée dans la rédaction d’un roman qui se passe au XIXe siècle à Paris. J’écris aussi des récits autobiographiques

Depuis que tu écris, quel genre de texte (ou d’activité d’écriture) t’a apporté le plus de satisfaction, de plaisir, de fierté ? À vrai dire l’assiduité à laquelle je m’astreins pour mon journal intime me remplit de bonheur. Même si ces textes ne sont pas destinés à la publication (de mon vivant en tout cas) je suis fière du témoignage qu’il représente de ma vie et de mon époque

Depuis que tu écris, quelles ont été les principales frustrations que t’a values l’écriture ? Les journées où je traîne, où je me trouve mille excuses pour ne pas écrire, ma paresse autrement dit

Questions complémentaires posées par les répondant. e. s à ce questionnaire (tu es invité. e à ajouter la tienne)

Comment prends-tu les critiques, conseils et éventuelles modifications apportées par l’entourage qui a lu ton texte ? (Anonyme, 26 ans) Je suis ouverte aux commentaires et suggestions. Je dois dire que le contexte des ateliers d’écriture dans lequel j’évolue en ce moment n’est fait que de bienveillance et d’attention à l’autre.

Comment te sens-tu quand tu écris ? L’écriture est-elle une souffrance ou une facilité ? (Didier Austry) Une joie. Je peine parfois mais je ne souffre pas

Que manque-t-il à ton écriture pour qu’elle devienne des livres imprimés ? (Lyjazz) Du travail du travail du travail


Quelle est ta contrainte préférée ? (Stern) Le lipogramme

Dans quel contexte écris-tu le mieux ? Et au contraire, dans quel contexte souffres-tu en écrivant ? (bonnie parcoeur) J’ai besoin de silence, le moindre bruit me hérisse

Peut-on perdre le goût de l’écriture ? (Elise Marcende) Comme on peut perdre le goût de vivre...

Que vois-tu dans ta bibliographie d’ici quinze ans ? (Jack Parker) Un roman intitulé quelque chose comme « Je ferai de toi mon tombeau » (working title)

As-tu besoin de penser à quelqu’un (pas forcément toujours le/la même) lorsque tu écris ? (S., bientôt 47 ans) J’ai tendance à transposer dans mes textes des faits vécus, des personnes rencontrées pour comprendre ce qui m’est arrivé dans telle situation, avec telle personne. Après cette première matrice « reconnaissable », je modifie tout pour en arriver à un texte de création véritable.

T’arrive-t-il de t’imaginer lauréat(e) d’un prestigieux prix littéraire ? (Daisy) Il m’arrive parfois d’imaginer que je serai une sorte de découverte Premier Roman.

As-tu un site/blog où l’on peut te lire ou, à défaut, trouver les titres de tes textes publiés ? Si oui, donne son nom et indique par quel texte tu aimerais qu’un visiteur qui ne te connaît pas lise avant tout autre. Sinon, merci d’avoir partagé. Je n’ai ni site ni blog.

Daisy











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