mardi 21 janvier 2014

Le métier d'écrivant (12) - Du premier au deuxième roman



Entre La Vacation (1989) et La Maladie de Sachs (1998), vous n’avez pas publié de roman (en dehors de L’Affaire Grimaudi, qui était un texte collectif). Pourquoi ce délai ?

Pour plusieurs raisons, personnelles et professionnelles. Quelques années après la publication de La Vacation, j’ai divorcé, je me suis remarié, ma compagne et moi avons eu de nouveau des enfants – j’en avais déjà trois de mon premier mariage, elle en avait deux du sien. En 1990, j’ai terminé Les Cahiers Marcoeur, le roman commencé avant La Vacation, mais Paul Otchakovsky-Laurens l'a refusé. Il l’a fait avec délicatesse, en m'expliquant pourquoi, et en faisant tout son possible pour que je ne me sente pas découragé. Et j'avais des raisons de l'être : c'était un roman du grand Tout, un roman-deuil, un énorme livre sur lequel je bossais depuis presque dix ans. Je sais qu'il a bien fait de le refuser, car ce livre n'était pas achevé. Plus tard, j’ai compris qu’il s’agissait d'un cathédrale en allumettes. Impressionnante à première vue, mais creuse, car je n'abordais pas de front les sujets sur lesquels j'avais vraiment quelque chose à dire. Ça a été un coup dur, parce je ne voulais pas m’enfermer dans un genre et être l’écrivain-médecin-de-la-fin-de-siècle. Paul m’a fait très justement remarquer qu’on ne parle bien que de ce qu’on connaît le mieux. Sur le moment, je n’ai pas voulu l’entendre, mais je sentais confusément qu’il avait raison. 



En 1993, j’ai quitté mon cabinet médical parce que je ne m’entendais pas très bien avec mon associée, et on ne peut pas travailler correctement dans ces conditions. Comme le contrat de cession à mon successeur stipulait que je ne pouvais pas m’installer pendant cinq ans dans le même secteur, je me suis dit que j’allais patienter et faire autre chose entretemps. Je travaillais toujours à l’hôpital mais les vacations n’étaient pas très bien payées, alors  je me suis mis à traduire en free-lance. J’ai envoyé des CV à droite et à gauche, et très vite je me suis trouvé beaucoup de travail : des revues médicales qui publiaient des articles de revues anglo-saxonnes, des éditeurs de manuels de médecine. Mes traductions étaient exactes et correctement écrites, je les rendais aux dates demandées alors on m'en redonnait. Parfois, on me demandait de corriger d'autres "traducteurs". J’ai appris ainsi que beaucoup de traductions médicales étaient confiées à (ou "kidnappées par") des praticiens hospitaliers qui dictaient leurs versions à leur secrétaire mais ne les relisaient pas. Les résultats étaient parfois catastrophiques. Alors, malgré ma relative inexpérience dans le domaine de la traduction, je n’avais pas beaucoup de mal à faire mieux. Avec le temps - et les conseils de traducteurs professionnels, c'est une corporation qui s'entraide beaucoup - j'ai pris de la bouteille. 

J’ai fait aussi des traductions littéraires pour P.O.L. Pendant cinq ans, j’ai gagné ma vie comme ça, en travaillant chez moi – ce qui était appréciable, compte tenu du fait qu'il y avait beaucoup d’enfants à la maison - ma femme et moi en avions cinq de nos mariages antérieurs et nous avons eu des jumeaux ! Tous les contrats de traduction venaient de Paris. Comme je vivais en province, je me suis équipé ; j’avais déjà un ordinateur, j’ai acheté un fax, et je me suis abonné à un fournisseur d’accès internet, Compuserve, dès 1995. Ca ne m'a pas aidé à rendre mes traductions au dernier moment (mes clients n'avaient pas l'internet...) mais ça m'a beaucoup aidé à me documenter : il suffisait d'envoyer un message à une "mailing list" (les forums de l'époque) abordant un sujet donné pour recevoir de nombreuses informations en réponse, des références d'articles, etc. Les services de l'époque paraîtraient rudimentaires aujourd'hui (très peu d'images, qu'il fallait beaucoup de temps pour faire apparaître, et une navigation limitée aux confins du fournisseur d'accès) mais c'était déjà une liberté formidable de pouvoir entrer en contact avec des inconnus tout prêts à partager ce qu'ils savaient. C'était merveilleux, ça m'a beaucoup aidé moralement. 


Ça n’était pas frustrant, de ne pas publier de fiction ?

Ça l’était certainement, par moments mais j’avais une vie personnelle et familiale très occupée, alors je ne me rappelle pas que ça ait été vraiment difficile. Quand on a une vie bien pleine, l’écriture passe parfois au second plan. Et puis, il fallait que je gagne ma vie. Traduire était un boulot merveilleux : je le faisais chez moi, j’étais libre de m’organiser comme je voulais, ça simplifiait beaucoup la vie de famille. Je ne traduisais pas seulement des livres de médecine, mais des bandes dessinées, des romans policiers, de la Fantasy. Bien sûr, je travaillais beaucoup, mais en tant que traducteur spécialisé, je travaillais plus vite et j'étais mieux rémunéré que les traducteurs littéraires, certainement. J'ai aussi continué à faire du journalisme, en particulier dans la première version, mensuelle, de Que Choisir Santé, qui a duré deux ou trois ans, mais a été une belle expérience.  

Entre 89 et 98, j’ai publié des manuels de vulgarisation médicale, écrit ou collaboré à plusieurs ouvrages sur les séries télévisées aux éditions Huitième Art (j'en reparlerai plus tard) et traduit deux romans de Patrick Macnee, donné trois traductions pour P.O.L. et participé à un roman collectif – ce qui fait qu'en tout, j'ai travaillé à une dizaine de bouquins. J’ai aussi traduit des revues médicales et créé la première page « séries » dans un hebdomadaire de télévision français, à Télécâble Satellite Hebdo. Tout ça, c’était de l’écriture, j'apprenais mon métier d'écrivant. De manière moins visible que lorsqu’on publie des romans, mais pas moins réelle. Je n’ai jamais eu le sentiment de rester inactif. 

Quand j'avais un peu de temps devant moi - ou quand le désir se faisait plus pressant que les boulots alimentaires - j’écrivais un chapitre de La Relation, un roman qui reprenait le personnage de Bruno Sachs, déjà présent dans La Vacation et Les Cahiers Marcoeur, et je décrivais sa vie dans un cabinet de médecine générale qui ressemblait beaucoup au mien par sa topographie et celle du canton environnant. J'ai jeté les premiers textes sur le papier en 1992, je me suis mis à l’écrire de manière plus régulière, quoique relativement intermittente à partir de 1993-1994, juste après avoir quitté mon cabinet médical. En 1997, quand je l’ai terminé, je l’ai envoyé à Paul, qui l’a accepté. Le titre de travail, La relation, était déjà pris, on en a cherché un autre, c’est devenu La Maladie de Sachs et il l’a publié en janvier 1998.

Neuf ans, c’est long. Votre éditeur ne s’impatientait pas ?

Paul ne m'a jamais "pressé" de lui remettre un livre. Il comprenait que le roman sur lequel je travaillais prenait du temps et il avait confiance en moi, car il m’a confié trois traductions – un roman de David Markson, La Maîtresse de Wittgenstein et deux livres de Harry Mathews, Cuisine de pays et Le Journaliste. C’était une grande marque de confiance littéraire. Quand La Maladie… a rencontré un succès phénoménal il m'a dit « Surtout, ne vous sentez pas obligé d'écrire "Sachs, le retour", sous prétexte qu'on attend ça de vous. Ecrivez ce que vous voulez écrire. » Beaucoup d’autres éditeurs auraient été pressés de me voir remettre le couvert. J'ai compris ça en 1999 ou 2000 quand je suis retourné au Festival du Premier roman de Chambéry en tant que parrain. Plusieurs jeunes écrivants présents, qui avaient été mis en valeur par les émissions littéraires de la rentrée précédente, m'ont demandé "Comment as-tu fait pour attendre tant d'années avant de publier un deuxième roman ?" Après leur premier roman, ceux qui avaient eu un certain succès s'étaient vus pressés par leur éditeur de pondre un deuxième livre pour rester présent dans les médias, pour que les lecteurs ne les oublient pas. Ils étaient stupéfaits que j'aie "résisté" à ça. Ils avaient le sentiment que j'avais attendu, mûri mon livre, avant de le publier. Et, comme ce livre était un best-seller, ils y voyaient une sorte de relation de cause à effet. Ca m'a fait rire. Je leur ai répondu que j'avais pris le temps parce que j'avais autre chose à faire... et que je n'imaginais pas du tout que mon deuxième roman aurait un succès pareil. Après m'être pendant plusieurs années résigné à rester l'homme d'un seul roman, j'étais vraiment heureux d'en publier un deuxième ! 


Est-ce que vos activités de traducteur ont eu un impact sur votre écriture ?

Certainement. Traduire est une activité qui exige qu’on explore des facettes de sa langue qu’on ne connaît pas. Et j’ai traduit toutes sortes de textes : du bulletin des médicaments essentiels de l'OMS aux textes de littérature expérimentale. On apprend beaucoup en traduisant des textes aussi différents. On apprend à écrire. En tout cas, je l’ai perçu ainsi. Et j’ai reçu une grande leçon en traduisant Le Journaliste de Harry Mathews. Ma première traduction était trop littérale, trop scolaire. Harry m’a dit qu’il fallait que je me laisse aller, que je cesse de me brider. Et tout récemment, j’ai entendu des traducteurs professionnels dire que c’est une des choses les plus difficiles : ils ont aussi souvent tendance à se retenir, de peur de trahir l’auteur en prenant trop de liberté. C’est un risque, évidemment, mais on risque aussi d'étouffer la vivacité du livre en étant trop respectueux. Traduire est donc toujours une entreprise qu’on fait sur un fil, et c’est une grande école d’écriture, qui nécessite à la fois de l’humilité, de l’imagination et beaucoup de travail. Ca a nécessairement influencé l'écriture de mes livres, même s'il m'est difficile de dire comment. Les traducteurs disent qu'écrire, c'est traduire - des pensées en mots. Et j'aime cette image : quand on écrit, on "traduit" un énoncé et des représentations intérieurs en un texte accessible aux autres. 


Qu’est-ce qui vous a donné l’idée de La Maladie de Sachs ?

Le projet d’un roman centré sur un médecin généraliste me trottait dans la tête depuis longtemps. Quand j’étais enfant, j’accompagnais mon père quand il partait faire sa tournée de visites à domicile. Je restais dans la voiture et, quand il sortait de chez un patient, il éprouvait le besoin de parler ; il ne me parlait jamais des patients qu’il venait de voir, il me racontait des souvenirs de sa jeunesse, ou de sa pratique en Algérie. Plus tard, à l’hôpital bien sûr, mais aussi lors de mes remplacements, j’ai assisté à des situations très romanesques, j'ai croisé des personnes étonnantes, vécu ou entendu des histoires bouleversantes. Dans mon premier roman inédit, Les Cahiers Marcoeur, il y a deux médecins généralistes. L’un, Bruno Sachs, tombe amoureux d’une patiente. L’autre, Emmanuel Zacks, est un père de famille qui décide de prendre un congé sabbatique pour écrire un roman et n’y parvient pas. Les Cahiers…  ne fonctionnait pas, mais certaines idées ont continué à me travailler. Et j’avais transposé certaines expériences dans mes chroniques à Prescrire, j’avais continué à le faire dans mon journal. 

Quand j’ai décidé de quitter mon cabinet médical, ça m’a fait quand même un peu mal au cœur : j'avais créé ce cabinet, j'y étais resté dix ans, je me sentais chez moi parmi les habitants du canton. Alors, je me suis mis en tête d’écrire un roman dans lequel je décrirais la pratique d’un généraliste au jour le jour. Et je l’ai construit autour de mes anciens horaires de consultation et de visite, en faisant en sorte que le dimanche soit au centre du roman : en pratique rurale, même si on est très organisé, les imprévus sont légion ; mais le dimanche, quand on est de garde, tout est imprévu – car on n’est pas de garde seulement pour ses patients, mais aussi pour tous les médecins du canton. Cela étant, mes objectifs narratifs pour ce roman étaient très simples : je voulais décrire la vie matérielle et morale d’un médecin généraliste, et dire qu’un médecin est une personne comme les autres. Et son itinéraire - il est d'abord seul, puis tombe amoureux d'une patiente, puis s'ouvre au monde et sort de son isolement grâce à elle et à ce qu'il écrit - m'est venu progressivement, au fil du récit. C'est pour ça qu'il reste en filigrane : les histoires importantes, c'étaient celles des patients. 

Comment vous est venue l’idée de faire raconter le roman par les patients, et non par Bruno Sachs ?

Par élimination, de manière très intuitive. J’ai écarté tout de suite le récit à la première personne, parce que ça ne me paraissait pas approprié : le sujet du roman, ça n'était pas lui ; et puis je ne me sentais pas autorisé à écrire à la première personne, je ne sais pas pourquoi exactement. Il m’a fallu attendre Le Chœur des femmes pour qu’un de mes personnages principaux dise « je » tout au long d’un livre ou presque, et En souvenir d’André pour que ce soit un homme. J’ai aussi écarté le « Il » de l’écrivain démiurge, qui me semblait artificiel et étranger à ce que je voulais dire. Je voulais rester immergé dans les histoires, je n’aurais pas pu le faire de la même manière à la troisième personne. 

Mais je ne voyais pas comment faire, jusqu’à ce que je me rappelle une réflexion que je m’étais faite au cours d’un remplacement. Le médecin que je remplaçais m’avait laissé sa voiture, qui avait un radio-téléphone. Un jour, en regagnant son cabinet médical en voiture, j’ai vu un homme me faire bonjour de la main. Il était vraiment loin, et je ne le connaissais pas, je me suis rendu compte qu’il faisait signe à la voiture - donc, à son médecin. Et je me suis dit : « A quoi les gens pensent-ils quand ils voient passer leur médecin ? » C'est ce souvenir qui m'a amené à reformuler la question du narrateur. Je me suis dit : «  Finalement, qui raconte ? » et la réponse est venue immédiatement : « Tout le monde ! ». Et en pensant à ça, j’ai éclaté de rire parce que c’était inattendu et excitant : faire parler chaque patient, adopter un point de vue différent à chaque chapitre, c’était un défi, un exercice, une contrainte, un jeu. De plus, ça me permettait d'écrire une histoire courte - comme une nouvelle - à chaque chapitre. J’ai toujours peur de m’ennuyer et d’ennuyer les autres, et cette approche me rassurait. Cela dit, ça n'était pas original : j’avais vu de grands auteurs de science-fiction le faire – je pense en particulier à John Brunner, dans Tous à Zanzibar (Stand on Zanzibar, 1968) et Sur l’onde de choc (The Shockwave Rider, 1975), ou Robert Heinlein dans Stranger in a Strange Land (En terre étrangère, 1961) et Time Enough for Love (1973). Et ils avaient probablement lu la Trilogie USA de John Dos Passos, qui l'avait déjà fait dans les années 30. Mais c’était la forme qui convenait pour ce que je voulais faire. 

Je crois que ce qu’il y avait d’original, c’était que mes modèles utilisaient une construction polyphonique pour décrire des sociétés, tandis que ma construction avait pour but de décrire des mondes intérieurs. En écrivant le roman, je me suis rendu compte que donner la parole aux patients permettait de mettre en place une constellation de récits autobiographiques : chaque fois qu'ils s'adressent à Bruno (oralement ou par la pensée), les patients racontent leur propre histoire, de manière très intime… Du coup, ce n’est pas seulement l’histoire-de-Bruno-Sachs-racontée-par-ses-patients, c’est l’autobiographie individuelle et collective d’une petite communauté. Pour être tout-à-fait franc, je peux dire ça aujourd'hui, mais je ne m’en suis rendu compte que lorsque les lecteurs m’en ont parlé. Il faut dire que je composais le livre un chapitre après l’autre, comme le tisserand qui passe sa navette dans la trame, un rang après l’autre, sans savoir exactement de quoi ça aura l’air une fois terminé. Parfois, je m'arrêtais pendant de longues semaines, et il fallait que je relise tout pour me rappeler ce que j'avais écrit avant ! A la fin, j'ai beaucoup travaillié pour m'assurer que chaque fil était bien à sa place, que ça tenait debout. Mais le "puzzle reconstitué", la tapisserie achevée, ce sont les lecteurs qui me l’ont fait voir. Quand j’avais le nez dessus, je ne voyais pas l'ensemble. Pour moi, c'était simplement la chronique d'un petit bourg. Mon village à l'heure de la tournée du médecin, en quelque sorte... 

Pourquoi les patients disent-ils « Tu » quand ils "parlent" intérieurement à Bruno Sachs ?

Pour deux raisons : le « Tu » indique leur familiarité avec lui, leur sentiment de bien le connaître, aussi bien qu’il les connaît. Le « Il » - que j’emploie pour un petit nombre patients-narrateurs - est plus détaché. L'autre raison de choisir « Tu » plutôt que « Vous » est mon désir de signifier que ce sont ses égaux, et non des personnes qui le regardent avec déférence. Ils sont d'ailleurs tantôt complices, tantôt protecteurs, tantôt condescendants comme trop de médecins le sont avec les patients. C’est un juste retour des choses.

La plupart des personnages de La Maladie de Sachs ont des noms d’écrivains. Pourquoi ? 


Ça aussi, c’est venu de manière intuitive. Au début, après avoir écrit quelques chapitres, j’avais déjà nommé deux personnages-clé du roman : Madame Leblanc, la secrétaire de Bruno, et Madame Renard, l’une de ses patientes les plus assidues. Le nom de la première renvoyait à son caractère protecteur via Maurice Leblanc – à l’adolescence, Les aventures d’Arsène Lupin avaient veillé sur moi ; le nom de la seconde renvoyait à Jules Renard et à sa description très noire de l’humanité. Pour ces deux-là, je n’avais pas eu de mal à choisir un patronyme. Mais à mesure que j’écrivais le roman, les personnages s'alignaient les uns après les autres, j’avais de plus en plus de mal à leur choisir des noms. Je voulais que chaque nom ait un sens, une tonalité particulière. Et puis je me suis dit : « Leblanc, Renard, ce sont des noms d’écrivains. Dans ce roman, tout le monde raconte une histoire. Ils porteront tous des noms d’écrivains. » C’est devenu un jeu, j’ai pu faire des clins d’œil et des allusions, rendre des hommages : chaque nom avait un sens. Ainsi, j’ai transformé Perec en Perrec’h, parce que beaucoup de gens pensent que c’est un nom breton et parce que « Perec » attire plus l’attention que « Renard ». Je ne voulais pas dévoiler le procédé trop vite, – j'avais envie que ça se fasse par sédimentation, que les lecteurs, en additionnant Darrieussecq et Perrec'h et Matiouze et Vian et Calvino, finissent par s'exclamer comme le commissaire Bourrel...



(A suivre)