samedi 23 juillet 2011

Les livres de mon enfance - par Martine B.


Quand je repense aux lectures qui m’ont marquées dans l’enfance, il me vient non pas un mais trois livres à l’esprit, tous les trois choisis dans des bibliothèques familiales,  un peu avant que je devienne une lectrice assidue de la bibliothèque de mon quartier. Il est vrai que le choix n’était pas très large, néanmoins je ne crois pas les avoir  lus uniquement par défaut.

Lors de week-ends ou de vacances chez mes grands-parents, je dévorais Les Aventures de Nick Carter. J’admirais ce détective, c’était bien avant que je découvre Holmes  (et  autres..).  Je crois que la résolution d’énigmes m’a toujours passionnée, même si je lis un peu moins de polars maintenant. Sans aucun doute, le fait que ces histoires se passent aux Etats Unis y était pour beaucoup également. Je ne sais combien de fois je l’ai relu.



Pour les deux autres, je les avais chipés à ma mère. Je ne pense pas qu’elle aurait trouvé à redire à ma lecture d’Annapurna, Premier 8000, de Maurice Herzog. Je l’ai lu au moins deux fois lui aussi, fascinée par l’ampleur du défi, la gestion du danger, l’esprit d’équipe. Ce livre me correspond bien, j’aime toujours les challenges, et c’est encore mieux si ce n’est pas en solitaire.



Le dernier, je l’ai lu en cachette, à 11 ans. Celui-là, il me semble que je n’ai lu qu’une fois, et sans doute n’ai-je pas tout compris à l’époque, mais c’est peut-être celui qui m’a le plus marquée. J’y ai repensé au moment de l’annonce de la maladie d’une personne très proche il y a quelques années.   Et puis l’an dernier, j’ai un jour ressenti une sensation d’étouffement dans un lieu que je ne supportais plus, et j’ai lâché à une collègue : « J’ai l’impression que les murs rétrécissent ici, c’est L’écume des jours ! ». C’est là que j’ai décidé de partir vers de nouveaux horizons.



En écrivant ces lignes, je me rends compte que ces trois livres que je ne renierais pas aujourd’hui annonçaient déjà bon nombre de mes lectures d’adulte.