mercredi 9 novembre 2011

Si j'avais un million - par Lyjazz (Ex. n°20)


Si j’avais un million….
La phrase qui lâche la bonde à ces rêveries folles.
Je me disais depuis quelques temps que j’avais droit à l’abondance moi aussi. Une phrase que je rencontre ces derniers mois, que je vois, qui me parle.
Mais qui n’a pas passé dans mon cerveau la barre de l’irréel, de l’ombre, de l’incarné.
Donc, un million viennent à point pour remettre mes pieds sur terre. Me forcer à rêver plus réellement. Comme c’est étrange ces deux mots côte à côte… Mais en l’occurrence c’est bien ça pour moi : je peux commencer à compter, mettre des chiffres sur mes rêves, donc leur donner corps, image.
Cela peut me donner le droit à rêver en fait, à incarner mes rêves dans les grandes lignes comme en détail.
Pourtant, le chiffre ne me dit rien : je ne sais pas ce que l’on peut faire avec cette somme, et je ne sais même pas où chercher.
Cela me dit que je dois identifier si les biens matériels sont ce qui m’intéresse, ou bien si l’argent peut juste me servir à autre chose.
Après tout, même si je vie chichement, je ne manque de rien de fondamental, et j’ai même pléthore d’objets en surplus, au point que je cherche à désencombrer, par vagues, pour enlever un poids à mon lieu de vie.
D’ailleurs, mon lieu de vie, je pourrais en changer. L’appartement en ville, c’est bien, mais les enfants réclament un endroit pour courir, et un potager ne me déplairait pas. Un de mes rêves est de construire une maison en bois. Il faudra donc trouver l’endroit, et faire bâtir comme je veux. Un lieu qui me ressemblera, comprendra des coins pour abriter mes passions, et celles des enfants. Pas loin de la ville pour bénéficier de ses activités et de l’offre culturelle.
Et puis disposer de temps pour vivre aussi, et donc me débarrasser des corvées qui ne m’intéressent pas : ménage, vaisselle, rangement du linge. 
Et puis pour le reste : voyager, bouger, aller voir du pays. Pouvoir dire à mes enfants que oui, on peut aller voir l’aquarium qui est à l’autre bout du pays, ou bien aller à New York en bateau pour voir la statue de la liberté, partir en Suisse voir le lac Léman, vivre un peu sur une île au soleil, parce que Bora Bora revient souvent dans leur bouche. Comme Zénon, aller voir à quoi ressemble notre planète. Amener des copains aussi parce que c’est plus fun comme ça. Suivre au plus près leurs désirs et leurs questionnements, les croiser avec les miens. M’en aller aussi pour vivre seule, rencontrer, donner des nouvelles et ramener des images, des films, des textes, raconter, les faire rêver pour mieux leur donner envie.
Voir le monde, et rencontrer des humains. Rendre visite aux amis qui vivent loin, aider ceux qui en ont besoin.   
Je cherche à être, pas à avoir. Un million est un moyen d’être davantage en accord avec ce que je suis. Cela peut être un levier, un ingrédient pour parvenir à un résultat ponctuel. En prenant garde à ne pas changer à cause de cette somme.
Car à vrai dire l’argent ne m’intéresse pas plus que pour ce qu’il permet.
D’ailleurs, je partirais bien au soleil maintenant, moi, si j’avais un million, pour marcher sur le sable et avoir chaud.
Bonne route à tous !

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