mardi 15 décembre 2009

Décrire le désir d'écrire (5) - par Martine B.

Parfois je suis une boulimique de l’écriture, mais pas toujours, l’an dernier par exemple je ressentais davantage le désir de faire du sport avec mes amis et j’ai peu écrit.

Quand je me suis mise à écrire, (des nouvelles car par ailleurs j’ai comme tout le monde rédigé des trucs pour mes études, pour le boulot…) au début c’était merveilleux car je n’en voyais que les bons aspects, j’avais l’impression de créer quelque chose. Quelques années après, je trouve mes premiers textes maladroits pour dire le moins. Il n’empêche que j’en ai réécrit certains, ils n’ont plus rien à voir avec les essais originaux, il faut bien admettre que je prends un grand plaisir à trancher dans le vif et à les « ciseler ». Donc le désir doit être toujours là…

Mais ce n’est plus un besoin impérieux, et c’est très bien comme cela car je me rends compte que je n’aurai jamais le temps de m’y mettre vraiment tant que je travaillerai. L’atelier de Martin est parfait car toutes les propositions qui y sont faites me permettent de prendre une bouffée d’oxygène sans y consacrer trop de temps, et en ce moment ce que je préfère dans l’écriture c’est cette possibilité de faire une pause et de se soustraire aux tracas du quotidien qu’elle offre, tout comme la lecture d’ailleurs.

Je me souviens qu’au début j’écrivais dans un état de tension quasi permanent, et que j’avais cette impression étrange que les mots s’imposaient à moi, un peu comme si j’étais un médium … Je commençais souvent un texte sans savoir où il allait m’emmener. Je me souviens aussi que c’était « l’écriture qui soigne », car pour comme vous autres des choses sont effectivement remontées à la surface…

Maintenant je prends davantage de recul et j’aimerais bien travailler sur quelque chose de différent pour vraiment me concentrer sur le travail d’écriture. Mais peut-être que je ne ferai jamais et qu’il me prendra l’envie de me remettre à la photo ou de me mettre enfin à la sculpture,… ou autre !